Constatant que vous avez repris sur votre blog, dans un article d’avril 2015, sans me citer une seule fois, avec une année de retard, et qui plus est sans humour, l’intégralité des informations que je donnais déjà, au printemps 2014, à propos de l’étonnant travail de M. Brice POREAU (« Quand Brice prit son pied à coulisse« ), je vous informe donc, par la présente,
Cher Monsieur BIENVENU,
que je viens de commettre 4 courts textes, décortiquant, puis passant à la moulinette, un article de Jacques Desse, publié en 2010, et intitulé : « Figurant de toutes les pièces » : Joseph NÉGOUSSIÉ, ami de RIMBAUD.
De la même manière, qu’en mai 2014, je m’étonnais de votre peu de réactivité face au canular Brice POREAU, je suis aujourd’hui surpris que cet article de Jacques DESSE n’ait pas provoqué, de la part du merveilleux expert abyssinien de l’encyclopédie BARONIAN, la saine et évidente réaction corrective que son contenu impliquait.
Mais je ne doute pas que vous saurez faire preuve d’un excellent copié-collé de mes articles, dès l’automne 2016.
Rimbaud ...un fort mais délicat goût de visions pures ! Il a « vu ce que l'homme a crû voir » et nous pressentons avec lui, du bord des yeux, de tous nos nerfs, ces îles et continents nouveaux. Voyage sensoriel : sensualité des mots, frissons inconnus qui caressent nos échines et flattent nos cerveaux.
Puis, sur ces sables vierges, meubles, émouvants, sont venus les géographes !
Ils ont prélevé, carotté, dessiné, collecté, chaque plante, chaque pierre, chaque ombre, chaque papillon coloré. Ils ont sillonné le bois, exploré les marais, se faisant fête de chaque découverte, les yeux toujours plus clairs à chaque nouvelle rencontre. Enfants !
Le soleil se pâmait de leurs rondes, la lune indulgente riait sous cape quand, au hasard, leurs courses s'emmêlaient. Je me souviens encore de leurs jeux, de leurs appels, de leurs éclats de rires - à peine assourdis par la fuite des ans. Ils eurent tôt fait d'égarer instruments de mesure, cartes d'état major, pour se couler au fond du paysage par des replis d'herbes bleues. La nuit parfois les découvrait endormis (tous enlacés, tous séparés) au bord des lagunes froides. Ils parlaient à présent un langage inconnu - scansion de stances barbares, mélopées ingénues - qui rythmait leurs pas et leurs danses. Leurs visages étaient maintenant tendus de peaux neuves d'où le sourire, un jour, pour toujours, s'était échappé. Leur mémoire était intacte, mais douloureuse comme un membre trop longtemps assoupi. Oublieux de la vie !
Ne les éveillez pas ! Ils souilleraient de leur patronyme, une crique, un sommet, une rivière ! Il est un paysage pour qui je donnerais tout l'Or du Rhin et la misère du monde ; qu'aucun nom d'ici-bas ne le salisse !
Le mien pas plus qu'un autre !
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