Manifeste poétique

petit pan de mur jaune
Manifestant très tôt des grâces séraphines,
Ethérées, mais poussées, aux portes des latrines,
Rimbaud, ce bon poète confit en confitures,
Découvrait impuni le vice de la lecture.
 
Effaré, sans-culotte, vrai révolutionnaire,
A croupetons, il filait sa pelote de vers :
Chapelet hululant de rimes peu banales,
Extorquées de revues ou extirpées d’annales.
 
La Commune essuyait les revers du destin ;
Une lune tachait de bleu une Une sanglante ;
Il froissa le journal dedans ses mains tremblantes,
 
Quand une sainte colère sourdit des intestins.
Un pieux chant s’éleva : “ ça ira, ça ira !”
Il torcha ce poème que personne ne LIRA.

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2 commentaires sur “Manifeste poétique

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